Lesindices de conditions météorologiques extrêmes se veulent des outils de prévision à court terme et sont générés à l’aide des prévisions à moyen terme d’ECCC, en vue de créer chaque jour (produits des semaines 1 et 2) et chaque semaine (produits des semaines 3 et 4) des indices hebdomadaires. Méthodologie.
Septembreest souvent la grande période des départs, mais pas de panique, il y a du travail pour tout le monde en Australie ! On vous en dit plus dans notre dossier : travailler en Australie durant son PVT. Si vous arrivez avant la période des fêtes, vous aurez davantage de chances de trouver un petit boulot dans les grandes villes australiennes, notamment à Sydney,
Lhiver, de décembre à février, est assez froid, étant donné que les températures maximales se situent entre 7 °C et 8 °C, mais en comparaison avec le reste du Canada, il est beaucoup plus doux.Les températures sont similaires à celles de villes comme Londres et Paris. Les pluies sont fréquentes, et pendant les périodes où les courants doux et humides du Pacifique soufflent, la
Vay Tiền Nhanh. Il suffit d’entendre l’expression l’été indien » ou l’été des Indiens » pour imaginer le spectacle féerique des couleurs d’automne. L’automne, saison spectaculaire durant laquelle les arbres s’habillent de couleurs chaudes et flamboyantes, mariant les rouges vifs aux jaunes éclatants, les pourpres et les bourgognes, sans oublier les contrastes lumineux des verts conifères… C’est également au cœur de l’automne que se déroule un autre phénomène, l’été indien. Mais attention, si la majorité des gens associe l’été indien aux couleurs de l’automne, il faut bien distinguer les 2 phénomènes. La réalité comme souvent est un peu plus complexe… C’est quoi exactement l’été indien ? L’été indien désigne une période de beau temps qui se produit durant l’automne, avec des températures qui sont plus douces que la normale saisonnière pendant au moins trois jours consécutifs suivant le premier gel automnal. On considère que l’on vit un été des Indiens lorsque Une période de temps exceptionnellement chaud suit une période de gel avec des températures de 4 à 6 degrés de plus que les normales saisonnières, Le temps est généralement ensoleillé, Peu ou pas de précipitations durant cette période, Ces conditions se poursuivent durant au moins 3 jours. Attention donc de ne pas confondre l’automne et l’été indien ! Le terme été indien » est injustement et trop souvent employé à tort. L’automne revient chaque année, alors que l’été indien est un phénomène plus aléatoire qui ne se produit pas systématiquement chaque année. Quelle est l’origine de l’expression été indien ? L’expression été indien » est calquée sur une expression anglaise américaine. Il s’agit bien sûr de la traduction de Indian Summer ». Elle a commencé à être utilisée aux États-Unis en Pennsylvanie vers la fin du 18e siècle. L’appellation des Indiens » serait due au fait que les Amérindien, tant aux États-Unis qu’au Canada, profitaient de ce redoux automnal pour préparer leurs habitations et leurs campements à affronter les rigueurs de l’hiver. Dans la province du Québec, les Indiens nomades changeaient de lieux durant cette période pour remonter vers des territoires de chasse plus éloignés en forêt. Quand a lieu l’été indien ? L’été indien se produit généralement en octobre ou novembre. La période de redoux doit durer au moins 3 jours et les températures doivent être au minimum de 4-5 degrés au-dessus des normales saisonnières. Mais certaines années, il n’y a pas d’été indien alors que d’autres années, il peut y avoir 2 étés indiens au cours d’un même automne ! Mais vous l’avez compris, même s’il n’y a pas toujours un été indien, il y a toujours un automne avec ses belles couleurs ! Quel est le meilleur moment pour voir les couleurs de l’automne ? Chaque année l’automne est de retour avec ses magnifiques couleurs entre la mi-septembre et la mi-octobre. Bien sûr, selon les années, il peut y avoir quelques jours de décalage, mais en visant entre la dernière semaine de septembre et la 1ère semaine d’octobre, vous pouvez espérer profiter au maximum des couleurs féeriques de l’automne. D’ailleurs, si vous hésitez, sachez que la saison des baleines » est alignée avec celle des couleurs d’automne puisque les rorquals sont visibles de juillet à octobre dans la baie de Tadoussac. Précision importante, selon où vous vous trouvez, les couleurs peuvent être plus précoces ou plus tardives à Montréal par exemple, les couleurs terminent plus tard qu’au Lac St-Jean. Après le 15 octobre, le ballet aérien des feuilles commence, elles se détachent doucement des arbres pour offrir un tapis multicolore aux forêts. Dès la fin octobre, les arbres ont perdu leur feuillage, ils sont prêts pour l’hiver et le froid qui s’installent tranquillement. Quelles sont les températures en automne ? Septembre Octobre Novembre Montréal 12 à 20 degrés 5 à 13 degrés -1 à 5 degrés Québec 10 à 20 degrés 4 à 11 degrés -2 à 5 degrés Mt Tremblant 6 à 20 degrés 1 à 12 degrés -5 à 5 degrés Ottawa 15 à 21 degrés 4 à 13 degrés -2 à 5 degrés Kingston 12 à 20 degrés 6 à 13 degrés 0 à 7 degrés Toronto 18 à 26 degrés 8 à 15 degrés 2 à 9 degrés Niagara Falls 13 à 21 degrés 7 à 15 degrés 1 à 8 degrés Quels vêtements prévoir en automne ? Même si certaines journées la température peut flirter avec les 20 degrés, les matinées et soirées sont fraîches ou froides. Il faut donc prévoir pulls, polaires, coupe-vent, bonnes chaussettes, chapeau, et des gants ! Quelles sont les régions à visiter en automne ? Premièrement, il est important de savoir que tous les arbres n’offrent pas un feu d’artifice de couleurs, ce sont les feuillus qui changent de couleurs les conifères restent verts*. Parmi les feuillus, certains sont plus démonstratifs que d’autres, comme l’érable avec ses tonalités de rouge par exemple. Donc, une forêt mixte, composée de feuillus et de conifères, présente le plus beau spectacle. Deuxièmement, le Québec est riche en feuillus et l’érable est très présent sur son territoire. Les régions au Québec sont réputées pour leurs couleurs Cantons de l’Est, Montérégie, Outaouais, Laurentides, Lanaudière, Mauricie, Québec, Charlevoix. Une idée de programme ? *Même si les conifères restent verts, ils participent au spectacle grâce au contraste qu’ils offrent avec les feuillus. Si vous cherchez des itinéraires bien conçus, voici des suggestions d’autotours pour profiter des belles couleurs d’automne Le Vagabond / 14 jours – 13 nuits autotour – road trip Splendeurs canadiennes / 15 jours – 14 nuits autotour – road trip Le Québec en famille / 17 jours – 16 nuits autotour – road trip Le Québec Authentique / 10 jours – 9 nuits en petit groupe avec guide Dernière chose à savoir sur les paysages d’automne au Canada, c’est incroyablement beau !… Chaque année on se pince tellement c’est beau 😉 Stéphane Le Guide Sur les routes et chemins, au pays des grands espaces » © Vous souhaitez publier ou partager cet article ? Contactez-moi à stef
Accéder au PDF 1,10 Mo Les changements dans les variables climatiques comme la température, les précipitations et l'humidité se répercutent sur un large éventail de processus naturels et d'activités humaines. Par exemple, des changements de température peuvent influer sur les cultures agricoles, les forêts, les infrastructures, la propagation des maladies, la disponibilité de l'eau et la santé des écosystèmes. La température est également un indicateur clé de la réponse du climat face aux émissions de gaz à effet de serre GES résultant d’activités humaines, étant donné que l’augmentation des concentrations de GES entraîne un réchauffement de la couche inférieure de l’atmosphère. Les indicateurs présentent les écarts annuels et saisonniers de températureNote de bas de page 1 de l'air de surface pour les années 1948 à 2021. Annuel Changements annuels de la température Aperçu des résultats Au Canada, la température terrestre moyenne nationale enregistrée en 2021 a été 2,1 degré Celsius °C au-dessus de la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990. De 1948 à 2021, on constate une tendance vers un écart des températures moyennes annuelles par rapport à la valeur de référence, indiquant un réchauffement général moyen de 1,9°C pour la période. Depuis 1997, les températures moyennes annuelles ont été constamment égales ou supérieures à la valeur de référence. Écarts des températures moyennes annuelles par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 1948 à 2021 Tableau de données pour la description longue Écarts des températures moyennes annuelles par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 1948 à 2021 Année Écart de températuresdegree Celsius Classement des années les plus chaudes 1948 -0,2 55 1949 -0,2 56 1950 -1,2 73 1951 -0,6 67 1952 0,8 22 1953 0,8 21 1954 0,0 46 1955 -0,2 57 1956 -0,8 70 1957 -0,3 63 1958 0,5 33 1959 -0,4 65 1960 0,4 36 1961 -0,2 60 1962 0,0 47 1963 0,2 41 1964 -0,6 68 1965 -0,6 69 1966 -0,3 62 1967 -0,4 64 1968 0,2 42 1969 0,4 39 1970 -0,2 58 1971 0,0 50 1972 -2,0 74 1973 0,6 27 1974 -0,8 71 1975 -0,1 54 1976 0,0 45 1977 1,0 18 1978 -0,5 66 1979 -0,2 61 1980 0,4 38 1981 2,0 6 1982 -1,0 72 1983 0,1 43 1984 0,2 40 1985 0,0 49 1986 0,0 44 1987 1,5 12 1988 0,8 23 1989 -0,2 59 1990 -0,1 53 1991 0,4 35 1992 -0,1 52 1993 0,4 37 1994 0,5 34 1995 0,5 31 1996 -0,1 51 1997 0,6 28 1998 2,3 3 1999 1,7 9 2000 0,8 19 2001 1,8 8 2002 0,5 32 2003 1,0 17 2004 0,0 48 2005 1,6 10 2006 2,4 2 2007 0,8 20 2008 0,6 29 2009 0,7 24 2010 3,0 1 2011 1,3 13 2012 1,8 7 2013 0,7 25 2014 0,6 26 2015 1,3 14 2016 2,1 4 2017 1,5 11 2018 0,6 30 2019 1,1 16 2020 1,2 15 2021 2,1 5 Remarque Les écarts de températures moyennes annuelles ont été calculés pour les stations météorologiques à travers le Canada à partir de relevés de données suffisamment longs pour permettre le calcul de tendance et ont ensuite été interpolés sur une grille à intervalles réguliers de 50 kilomètres. On a fait la moyenne des valeurs annuelles des points de la grille afin de produire une série chronologique annuelle des écarts de température à l'échelle du pays. Télécharger le fichier de données Excel/CSV; 2,14 ko Comment cet indicateur est calculé Remarque Les écarts sont obtenus en soustrayant la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990 de la valeur moyenne Environnement et Changement climatique Canada 2022 Données canadiennes sur le climat ajustées et homogénéisées. En plus d'être l'une des années les plus chaudes 5e depuis le début de l'enregistrement des données à l'échelle nationale en 1948, l'année 2021 a également vu une vague de chaleur historique frapper l'ouest du Canada en juin. Le 29 juin, un nouveau record canadien de température a été établi dans le village de Lytton en Colombie-Britannique avec 49,6 °C soit près de 24°C de plus que la normale. Le dôme de chaleur qui a affecté le pays pendant 2 semaines a été à l'origine de plus de 1 000 nouveaux records locaux de température journalière et a contribué à une saison des feux de forêt précoce et supérieure à la moyenne. Cette chaleur extrême a également eu des conséquences sur la santé humaine, causant 619 décès en de bas de page 2 Neuf 9 des 10 années les plus chaudes ont été enregistrées au cours des 25 dernières années. L'année 2010 a été l'année la plus chaude avec une température moyenne supérieure de 3,0°C à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990. L'année 1972, avec une moyenne inférieure de 2,0°C à la valeur de référence, a été l'année la plus froide qu'ait connue le Canada depuis 1948. La température au Canada a augmenté environ 2 fois plus vite que la moyenne mondiale. Toutefois, les tendances varient selon les régions du pays. Les températures ont augmenté davantage dans le nord que dans le sud du Canada. La température moyenne annuelle dans le nord du Canada a augmenté 3 fois plus que le taux de réchauffement moyen mondial. Les effets du réchauffement généralisé sont évidents dans de nombreuses régions du Canada et il est prévu qu’ils s’intensifieront dans le futur. Au Canada, ces effets comprennent des extrêmes chauds plus fréquents et intenses, des extrêmes froids moins fréquents et intenses, des saisons de croissance plus longues, des saisons de couverture de neige et de glace plus courtes, un écoulement fluvial printanier de pointe précoce, un amincissement des glaciers, un dégel du pergélisol et une élévation du niveau de la mer. Comme un réchauffement supplémentaire est inévitable, ces tendances vont continuer Bush et Lemmen, 2019. L'effet de rétention de la chaleur des gaz à effet de serre atmosphériques est bien établi. Il est extrêmement probable que les activités humaines, en particulier les émissions de gaz à effet de serre, sont la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle. Les facteurs naturels ne peuvent pas expliquer ce réchauffement observé. Qui plus est, des données probantes indiquant une influence humaine sur beaucoup d’autres changements au climat abondent également Bush et al., 2019. Saisonnier Changements saisonniers de la température Aperçu des résultats Tout comme la température moyenne annuelle nationale, les températures moyennes saisonnières ont augmenté pour la période de 1948 à 2021. Des tendances au réchauffement ont été relevées pour les 4 saisons l'hiver,Note de bas de page 3 avec une augmentation de 3,5°C; le printemps, avec une augmentation de 1,6°C; l'été, avec une augmentation de 1,5°C; l'automne, avec une augmentation de 1,8°C. C'est en 2010 que l'hiver et le printemps les plus chauds ont été enregistrés. L'été le plus chaud a été enregistré en 2012, alors que l'automne de 2021 s'est avéré le plus chaud. Écarts des températures moyennes saisonnières par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 1948 à 2021 Tableau de données pour la description longue Écarts des températures moyennes saisonnières par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 1948 à 2021 Année Écart de températures en hiverdegrés Celsius Écart de températures au printempsdegrés Celsius Écart de températures en étédegrés Celsius Écart de températures en automnedegrés Celsius 1948 0,2 -1,8 0,5 1,7 1949 -2,0 0,3 -0,1 0,9 1950 -3,1 -0,9 -0,8 -0,9 1951 -0,4 0,2 -0,3 -0,6 1952 -1,5 1,6 -0,1 0,7 1953 2,1 1,2 -0,1 1,3 1954 -0,4 -1,4 0,2 1,2 1955 0,8 -0,6 0,7 -0,3 1956 -0,4 -1,4 -0,5 -0,6 1957 -2,1 0,2 -0,5 0,5 1958 1,2 1,2 -0,1 0,1 1959 -0,9 -0,8 -0,5 -1,1 1960 2,5 -0,7 0,3 0,2 1961 0,6 -0,9 0,6 -0,4 1962 -1,6 -0,1 0,1 0,9 1963 0,4 -0,5 0,1 1,2 1964 1,3 -2,0 -0,6 -0,1 1965 -2,1 0,0 -0,7 -0,9 1966 -0,4 -0,1 0,2 -0,7 1967 -0,7 -2,0 -0,1 0,5 1968 0,5 0,7 -1,0 1,4 1969 0,3 -0,2 -0,4 0,2 1970 1,4 -0,4 0,4 0,2 1971 -1,3 0,5 0,1 0,5 1972 -3,6 -1,3 -0,8 -1,8 1973 -1,3 0,9 0,8 0,6 1974 -1,1 -2,0 -0,1 -0,5 1975 0,1 -0,2 0,8 0,1 1976 -0,5 0,3 0,0 0,2 1977 1,6 2,0 -0,2 0,7 1978 0,3 -0,8 -1,0 -1,4 1979 -1,7 -0,2 -0,2 0,7 1980 1,8 1,3 0,0 0,3 1981 2,4 1,5 0,5 1,5 1982 -0,9 -1,3 -0,5 -0,5 1983 0,3 -0,7 0,6 1,1 1984 0,1 1,0 0,6 -0,7 1985 -0,4 0,2 -0,3 -1,2 1986 1,8 0,5 -0,8 -1,8 1987 3,1 0,9 -0,1 1,2 1988 1,6 1,9 0,7 0,4 1989 0,0 -0,7 0,9 -0,6 1990 -1,0 1,2 0,4 -0,8 1991 -0,6 1,1 0,8 -0,5 1992 1,0 0,0 -0,9 -0,2 1993 -0,1 1,3 0,2 -0,5 1994 -1,5 0,9 0,7 1,4 1995 1,8 0,8 0,7 0,1 1996 -0,5 -0,5 0,6 -0,3 1997 0,6 -0,7 0,6 0,8 1998 2,9 2,8 1,7 2,4 1999 2,4 2,4 0,5 1,2 2000 2,4 1,3 0,2 0,8 2001 1,3 1,6 0,9 1,6 2002 2,3 -1,8 0,5 0,8 2003 2,1 0,1 0,8 1,6 2004 1,5 -0,5 -0,2 0,7 2005 0,4 2,0 0,6 1,8 2006 3,9 2,9 1,3 1,1 2007 3,1 0,3 0,9 0,7 2008 0,4 0,2 0,9 1,5 2009 0,1 -0,6 0,3 1,8 2010 4,1 4,0 1,2 2,2 2011 2,5 -0,2 1,1 2,1 2012 3,6 1,6 1,8 1,1 2013 1,6 0,5 0,9 1,3 2014 -0,4 -0,6 1,1 0,6 2015 0,8 1,1 0,9 1,8 2016 4,0 1,6 1,3 2,4 2017 3,0 0,7 0,9 1,1 2018 1,3 0,3 0,6 -0,7 2019 1,2 1,5 0,6 1,6 2020 2,1 0,0 1,2 0,8 2021 3,7 1,4 1,3 3,2 Remarque Les écarts de températures moyennes saisonnières ont été calculés pour les stations météorologiques à l'échelle du Canada à partir de relevés de données suffisamment longs pour permettre le calcul de tendance et ont ensuite été interpolés sur une grille à intervalles réguliers de 50 kilomètres. On a alors établi la moyenne des valeurs saisonnières des points de la grille afin de produire une série chronologique saisonnière des écarts de température à l'échelle du pays. Les saisons se composent de l'hiver décembre, janvier et février, du printemps mars, avril et mai, de l'été juin, juillet et août et de l'automne septembre, octobre et novembre. Télécharger le fichier de données Excel/CSV; 3,20 ko Comment cet indicateur est calculé Remarque Les écarts sont obtenus en soustrayant la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990 de la valeur moyenne saisonnière. Les saisons se composent de l'hiver décembre, janvier et février, du printemps mars, avril et mai, de l'été juin, juillet et août et de l'automne septembre, octobre et novembre. Source Environnement et Changement climatique Canada 2022 Données canadiennes sur le climat ajustées et homogénéisées. Régional Températures à l'échelle régionale Aperçu des résultats En 2021 la plupart des régions du Canada ont connu des températures annuelles supérieures à la moyenne de référence; des températures annuelles proches de la moyenne de référence ont été observées dans le sud du Yukon et dans le nord de la Colombie-Britannique; la plupart des régions de l’est du Canada ainsi que la partie la plus au nord de l’archipel Arctique ont connu des températures nettement supérieures à la valeur de référence de 1961 à 1990. Écarts des températures moyennes régionales par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 2021 Description longue La carte indique, pour l'année 2021 les écarts de températures moyennes par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990 en degrés Celsius. Comment cet indicateur est calculé Remarque Les écarts des températures moyennes annuelles pour l'année 2021 ont été calculés pour 561 stations météorologiques à l'échelle du Canada. Les écarts sont obtenus en soustrayant la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990 de la valeur annuelle observée Environnement et Changement climatique Canada 2022 Anomalies de température et précipitation interpolées pour le Canada. Écarts des températures moyennes régionales par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 2002 à 2021 Écarts des températures moyennes régionales par rapport à la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990, Canada, 2002 à 2021 Description longue Il s'agit d'une vidéo animée. La vidéo débute en montrant une carte du Canada avec une grille de 50 kilomètres qui indique les écarts de température moyenne régionale pour l'année 2002. Les écarts sont le nombre de degrés supérieur ou inférieur à la température moyenne pour les années 1961 à 1990. Les écarts sont indiqués par différentes couleurs sur la carte. Lorsque la température moyenne annuelle est inférieure à la moyenne de 1961 à 1990, la cellule de la grille est représentée par une couleur bleue dégradée. Le bleu plus foncé représente un nombre de degrés plus élevé et le bleu pâle, un nombre de degrés inférieur à la moyenne. Lorsque la température moyenne annuelle est supérieure à la moyenne de 1961 à 1990, la cellule de la grille possède une couleur chaude dégradée. Le rouge foncé représente un nombre de degrés plus élevé et le jaune pâle, un nombre de degrés inférieur à la moyenne. Des cartes présentant les écarts de température sont montrées consécutivement à toutes les 2 à 3 secondes pour les années subséquentes, soit de 2003 à 2021. Remarque Les écarts des températures moyennes annuelles ont été calculés pour 561 stations météorologiques à l'échelle du Canada. Les écarts sont obtenus en soustrayant la valeur de référence pour la période de 1961 à 1990 de la valeur annuelle observée Environnement et Changement climatique Canada 2022 Anomalies de température et précipitation interpolées pour le Canada. À propos des indicateurs À propos des indicateurs Ce que mesurent les indicateurs Les indicateurs sur les Changements de la température au Canada mesurent les écarts de la température annuelle et saisonnière de l'air en surface de 1948 à 2021. Ils présentent également la distribution spatiale des écarts de température de l'air en surface pour l'année 2021. L'écart annuel aussi appelé anomalie est la différence entre la valeur d'une année donnée et une valeur de référence. Les valeurs de référence utilisées dans l'indicateur sont les moyennes des températures annuelles et saisonnières pour la période de référence de 1961 à 1990 souvent appelée normales de 1961 à 1990. Cette période de référence est conforme à l'approche utilisée pour comparer les anomalies dans le Cinquième Rapport d'évaluation PDF; 7,3 Mo du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et dans les Déclarations annuelles sur l'état du climat mondial en anglais seulement de l'Organisation météorologique mondiale. Les écarts de températures sont mesurés en degré Celsius °C et calculés à l'aide des données provenant des stations météorologiques partout au Canada qui disposent de relevés de données suffisamment longs pour permettre d'établir une tendance significative. Pourquoi ces indicateurs sont importants Plusieurs activités économiques et sociales du Canada sont tributaires du climat. Comprendre la manière dont le climat du Canada se transforme est important pour l'élaboration d'interventions adaptées. Les indicateurs sur les Changements de la température au Canada contribuent à montrer comment la température de l'air en surface a évolué au Canada depuis que l'enregistrement national d'observations cohérentes et comparables du climat a débuté en 1948. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques utilisent, entre autres variables, la température de l'air en surface afin d'évaluer les variations climatiques à long terme. Le Système mondial d'observation du climat de l' Organisation météorologique mondiale considère que la température de l'air en surface est une variable climatologique essentielle en anglais seulement. Mesures relatives aux changements climatiques Ces indicateurs soutiennent la mesure des progrès vers l'atteinte de l'objectif à long terme de la Stratégie fédérale de développement durable 2019 à 2022 Une économie à faibles émissions de carbone contribue à maintenir l'augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius et à mener des efforts encore plus poussés pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. Ces indicateurs sont proposé pour faire le suivi des progrès dans l'ébauche de la Stratégie fédérale de développement durable 2022 à 2026. Indicateurs connexes Les indicateurs sur les Changements des précipitations au Canada présentent les écarts ou anomalies des précipitations annuelles, saisonnières et régionales. Les indicateurs sur la Glace de mer au Canada fournissent des renseignements sur les zones maritimes canadiennes qui sont couvertes de glace pendant la saison estivale. Les indicateurs sur la Couverture de neige font rapport de l'étendue de la couverture de neige au printemps et la durée de la couverture de neige au Canada. Sources des données et méthodes Sources des données et méthodes Sources des données Les indicateurs sur les Changements de la température au Canada reposent sur les données relatives aux écarts, ou anomalies, de températures interpolées Anomalies de température et précipitation interpolées pour le Canada [CANGRD] d'Environnement et Changement climatique Canada, qui reposent elles-mêmes sur les Données canadiennes sur le climat ajustées et homogénéisées pour les observations climatiques historiques et les données en temps quasi réel consignées dans les archives climatiques nationales pour l'année en cours. Complément d'information Les indicateurs sont calculés à l'aide des données recueillies à des stations météorologiques partout au Canada au cours de la période de 1948 à 2021. L'ensemble de données contient des données quotidiennes de 780 stations météorologiques 508 stations actives avec une période de données longue commençant avant 1990, 53 stations actives avec une période de données courte commençant ou après 1990 et 219 emplacements sans observations actuelles station fermée mais avec plus de 30 ans de données. Une troisième génération d'ensembles de données de température homogénéisée a remplacé les ensembles de données de première et de deuxième génération qui étaient utilisés dans les versions précédentes des indicateurs sur les Changements de température au Canada. L'ensemble de données de troisième génération de température homogénéisée a été préparé pour être utilisé dans l'analyse des tendances climatiques au Canada. Dans cette version, la liste des stations a été révisée pour inclure les observations d'un plus grand nombre de stations de surveillance de surface, en particulier celles recueillies aux stations météorologiques de référence et à certaines stations du Service météorologique aéronautique canadien. Les procédures utilisées pour produire la troisième génération sont décrites dans la publication A third generation of homogenized temperature for trend analysis and monitoring changes in Canada’s climate en anglais seulement. Méthodes Les écarts de température moyenne annuelle et saisonnière sont calculés à chaque station d'observation et pour chaque saison et année en soustrayant la valeur de référence définie comme la moyenne de la période de référence de 1961 à 1990 des valeurs annuelles et saisonnières pertinentes. Complément d'information Les saisons sont définies comme suit hiver décembre de l'année précédente, janvier et février de l'année en cours, printemps mars, avril, mai, été juin, juillet, août et automne septembre, octobre, novembre. Les écarts de températures ont été calculés pour les 780 stations météorologiques à travers le Canada et ont ensuite été interpolés sur une grille à intervalles réguliers de 50 kilomètres. Il a été considéré que les écarts de température étaient uniformes et égaux pour une cellule donnée. La moyenne des valeurs des points de la grille a été établie afin de produire une série chronologique saisonnière et annuelle des écarts de température à l'échelle du pays. Les valeurs des cellules correspondant sur de grandes masses d'eau ont été exclues. De plus amples renseignements concernant la méthode de calcul des écarts de température moyenne annuelle se trouvent dans le document à propos du Bulletin des tendances et variations climatiques. Les tendances statistiques linéaires à un niveau de confiance de 95 % ont été obtenues à l'aide des méthodes Mann-Kendall et Sen tau de Kendall. Mises en garde et limites Les ruptures de données peuvent être problématiques. Afin d'atténuer ce risque, les indicateurs sur les Changements de la température au Canada font appel à des données de température ajustées et homogénéisées provenant des stations météorologiques. Des ajustements ont été apportés à l'ensemble de données en raison de variations dans les données causées par des changements liés à l'exposition du site, à l'emplacement, à l'instrumentation, à l'observateur et aux procédures d'observation au cours de la période de rapport de 74 ans. Les observations de stations avoisinantes co-localisées sont parfois fusionnées afin de produire des séries chronologiques plus étendues. Ressources Références Bush E et Lemmen DS, éditeurs 2019 Rapport sur le climat changeant du Canada, gouvernement du Canada, Ottawa, Ontario, 446 le 4 mars 2022. Bush E, Gillett N, Watson E, Fyfe J, Vogel F et Swart N 2019 Comprendre les changements climatiques mondiaux observés, chapitre 2 dans Rapport sur le climat changeant du Canada, E. Bush et Lemmen éd., gouvernement du Canada, Ottawa, Ontario, p. 24–73. Consulté le 4 mars 2022. Environnement et Changement climatique Canada 2022 Bulletin des tendances et des variations climatiques année 2021. Consulté le 4 mars 2022. Environnement et Changement climatique Canada 2022 Bulletins des tendances et variations climatiques. Consulté le 4 mars 2022. Environnement et Changement climatique Canada 2022 Données canadiennes sur le climat ajustées et homogénéisées. Consulté le 4 mars 2022. Environnement et Changement climatique Canada 2022 Données sur le climat données homogénéisées sur la température de l’air. Consulté le 4 mars 2022. Vincent LA, Hartwell MM et Wang XL 2020 A third generation of homogenized temperature for trend analysis and monitoring changes in Canada’s climate. Atmosphere-Ocean. 583, 173-191 en anglais seulement. Consulté le 4 mars 2022. Zhang X, Flato G, Kirchmeier-Young M, Vincent L, Wan H, Wang XL, Rong R, Fyfe J, Li G et Kharin VV 2019 Les changements de température et de précipitations au Canada, chapitre 4 dans Rapport sur le climat changeant du Canada, Bush E et Lemmen DS éd., gouvernement du Canada, Ottawa, Ontario, 2019 p. 113-193. Consulté le 4 mars 2022. Renseignements connexes Vincent LA, Wang XL, Milewska EJ, Wan H, Yang F et Swail V 2012 A second generation of homogenized Canadian monthly surface air temperature for climate trend analysis. Journal of Geophysical Research - Atmospheres 117 D181-13 en anglais seulement. Vincent LA, Zhang X, Brown R, Feng Y, Mekis E, Milewska EJ, Wan H et Wang XL 2015 Observed trends in Canada's climate and influence of low frequency variability modes. Journal of Climate 28 114545-4560 en anglais seulement.
Ainsi que précédemment mentionné à la section 2, la compréhension des risques et des possibilités que le changement climatique présente pour le Canada tient à la connaissance que l'on a non seulement du phénomène mais également de la sensibilité au climat des principaux aspects de l'économie et du tissu social du Canada, et à la capacité des gouvernements canadiens, de l'industrie et des individus de mettre en œuvre des mesures d'adaptation. Le Canada est un pays vaste qui présente une grande diversité d'une région à l'autre sur les plans du climat, des paysages, des collectivités et de l'économie, que mettent en évidence les contrastes entre les divers chapitres à caractère régional de la présente évaluation. Les tendances et les projections à l'échelle nationale fournissent un contexte précieux pour les analyses régionales. Au cours des 50 dernières années, les changements du climat ont entraîné une hausse des températures dans la plupart des régions du Canada, en plus de modifier les régimes de précipitations, de réduire l'étendue de la glace de mer, d'altérer les conditions hydrologiques et de modifier le caractère de certains phénomènes météorologiques extrêmes. Pendant la même période, le secteur des services est devenu prédominant dans l'économie du pays, la population a vieilli et augmenté dans les grands centres urbains. Selon toute vraisemblance, ces tendances se poursuivront et auront des implications sur la vuln érabilité dans l'avenir. Par exemple, le secteur des services est sans doute moins sensible aux changements du climat que celui des ressources primaires, et les personnes âgées ont généralement plus de difficulté à faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur. Les économies vigoureuses disposent également d'un éventail plus large d'options en matière d'adaptation et sont considérées comme plus en mesure de s'adapter. La présente section donne un aperçu de ce que le changement climatique signifie pour le Canada en examinant les conditions actuelles, les tendances constat ées et les projections sur les plans de l'économie, de la population et du climat. L'importance de l'échelle est un thème récurrent dans l'évaluation de la vulnérabilité au changement climatique, en ce sens qu'elle met en évidence le fait que les analyses globales aux échelles nationale et mondiale sous-estimeront inévitablement l'ampleur des impacts économiques et sociaux qui se manifestent aux échelles régionale et locale. L'ÉCONOMIE CANADIENNE État actuel L'économie canadienne est vaste et diversifiée, et le PIB national s'élève à plus de 1 billion de dollars. Il s'agit principalement d'une économie tertiaire le secteur des services représente près de 70 p. 100 du PIB, tandis que les industries productrices de biens y comptent pour environ 30 p. 100 voir le tableau 7. Dans le secteur des services, les principaux contributeurs sont les secteurs de la finance et des assurances, de la vente en gros et au d étail, des soins de santé et de l'administration publique. Dans le secteur des industries productrices de biens, ce sont les industries manufacturières de l'automobile, des aéronefs et des produits pharmaceutiques qui y contribuent le plus. Les industries ax ées sur l'exploitation des ressources naturelles, à savoir les mines, l'agriculture, les forêts, la pêche et la chasse, ne représentent qu'un faible pourcentage du PIB à l'échelle nationale voir le tableau 7, mais elles demeurent une composante importante de l'économie canadienne. Ces industries ont toujours joué un rôle majeur dans la croissance du pays et contribuent encore pour beaucoup au commerce ext érieur et au fondement de la richesse nationale. Tendances et projections La vigueur de l'économie canadienne au cours des dix dernières années s'est traduite par une croissance continue de la production par habitant grâce à la fois à un taux d'emploi à la hausse et à une plus grande productivité de la main-d'œuvre. L'augmentation de la productivité, qui est largement attribuable au développement technologique et aux activités d'investissement, devrait se maintenir à court et à moyen termes. À la lumière des tendances actuelles, il est raisonnable d'envisager une croissance soutenue du PIB canadien et un accroissement de la richesse du pays. Le changement climatique aura une incidence sur l'économie canadienne en progression rapide, car les facteurs démographiques, commerciaux et technologiques exerceront une grande influence sur les r éalisations futures. Il est donc difficile de prévoir l'ampleur des impacts du phénomène sur l'économie canadienne. Les modèles semblent indiquer que, même si, dans l'ensemble, les répercussions sur l'économie seraient légèrement avantageuses à court terme dans un scénario de réchauffement modéré, les systèmes ne pourront faire face à une élévation plus grande des températures et aux changements du climat qui en découleront, entraînant ainsi des pertes économiques nettes Stern, 2006. Il faut également bien comprendre que la plupart des études menées jusqu'ici sur les répercussions économiques du changement climatique ne tiennent compte que des changements des conditions moyennes et ne prennent pas en consid ération les phénomènes météorologiques extrêmes, malgré le fait que les catastrophes naturelles associées à ces phénomènes occasionnent fréquemment des coûts importants à court et à long termes. De plus, les économies locales et régionales pourraient subir des pertes graves dues à la fois aux phénomènes météorologiques extrêmes et à des changements progressifs à plus long terme du climat. À l'échelle locale, les collectivités tributaires de ressources naturelles sensibles au climat pourraient être particulièrement vulnérables au changement climatique voir l'encadré 4; Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, 2007b. TABLEAU 7 Produit intérieur brut aux prix de base selon le type d'activité Statistique Canada, 2007a. En millions de dollars constants 1997 2002 2003 2004 2005 2006 Industries de production de biens Agriculture, foresterie, pêche et chass 19 721 21 632 23 047 23 777 23 373 Exploitation minière et extraction de pétrole et de gaz 36 345 38 287 39 469 39 750 40 157 Fabrication 172 130 171 499 174 992 176 497 174 992 Construction 54 620 56 274 59 764 63 108 67 618 Services publics 26 982 27 221 27 366 28 562 28 042 Industries de services Transport et entreposage 46 638 47 176 49 494 51 403 52 792 Industrie de l’information et industrie culturelle 41 017 41 924 42 534 44 258 45 315 Commerce de gros 57 846 60 252 63 510 68 040 73 510 Commerce de détail 56 771 58 533 60 732 63 627 67 273 Finance et assurance, services immobiliers et services de location et de location à bail, gestion de sociétés et d’entreprises 193 595 197 828 205 480 212 385 220 507 Services professionnels, scientifiques et techniques 43 729 45 610 46 838 48 284 49 728 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement 21 799 22 531 23 351 24 187 25 664 Administrations publiques 56 346 57 882 59 084 59 902 61 527 Services d’enseignement 44 712 45 252 46 293 47 055 47 959 Soins de santé et assistance sociale 56 933 58 369 59 477 60 305 61 572 Arts, spectacles et loisirs 9 130 9 117 9 223 9 283 9 529 Hébergement et services de restauration 23 063 22 533 22 983 23 223 24 143 Autres services sauf les administrations publiques 24 496 25 065 25 529 26 015 26 628 Toutes les industries1 985 873 1 006 985 1 039 166 1 069 661 1 100 329 1Système de classification des industries de l’Amérique du Nord Les rapports d'ensemble nationaux, dans lesquels les pertes ou les gains sont exprimés en termes de PIB national, ont tendance à occulter les répercussions sur les provinces et territoires plus petits. Ainsi, par exemple, l'effondrement de la pêche à la morue du Nord, à Terre-Neuve, en 1992, a eu des répercussions catastrophiques à l'échelle de la province et des collectivités, dont la perte de quelque 40 000 emplois Mason, 2002, et, pourtant, son incidence se fait à peine sentir à l'échelle du PIB national. Certains des principaux impacts du changement climatique sur l'économie canadienne peuvent être regroupés, par catégorie, de la façon suivante Impacts des phénomènes extrêmes et des perturbations naturelles les pertes économiques qui découlent de tels événements au Canada s'élèvent souvent à des centaines de millions de dollars p. ex., l'ouragan Juan, les tempêtes de grêle en Alberta, les feux de friche en Colombie-Britannique, voire des milliards de dollars la temp ête de verglas en 1998, l'inondation au Saguenay en 1996, les sécheresses d'échelle nationale en 2001 et 2002. Il ne faut pas oublier non plus les dommages caus és par les insectes aux forêts et aux cultures, qui peuvent être considérables. Impacts sur les bâtiments et les infrastructures dans cette catégorie figurent la hausse des coûts d'entretien et de protection, les coûts liés aux pertes totales ou au remplacement, et la perte d'actifs. Les chemins d'hiver voir les chapitres 3 et 7, l'érosion côtière voir les chapitres 3, 4, 5 et 8 et la dégradation du pergélisol voir les chapitres 3 et 5 sont des préoccupations importantes au Canada. Impacts sur la production, les prix et la demande de biens et de services ces impacts auront des coûts évidents tant au Canada que partout ailleurs dans le monde voir le chapitre 9 et seront à la fois positifs et négatifs. Coûts liés aux impacts sur la sécurité publique, la santé et le bien-être des populations bien que difficiles à quantifier et à prévoir, ces coûts peuvent être élevés. À titre d'exemple, l'incidence des maladies à transmission vectorielle, les effets à long terme des inondations p. ex., les répercussions sur la santé mentale, les problèmes de moisissure et les difficultés financières et les impacts d'un climat en évolution sur la culture et les modes de vie traditionnels. Une diminution des phénomènes climatiques extrêmes en hiver pourrait par contre présenter des avantages. Impacts causés par les changements hydrologiques s'opérant dans les lacs et les cours d'eau les variations des niveaux d'eau et de l'approvisionnement en eau exerceront des pressions sur plusieurs secteurs économiques, dont l'énergie p. ex., l'hydroélectricité, le tourisme et les loisirs, les pêches en eau douce et les transports. Encadré 4 Collectivités tributaires des ressources L'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse ne représentent que 2 p. 100 environ du PIB national voir le tableau 7 et, au plus, 7 p. 100 du PIB provincial en Saskatchewan; ces secteurs sont n éanmoins essentiels au bien-être économique de nombreuses sous-régions et collectivités, où les activités axées sur les terres et les ressources sont toujours à la base de la vie économique. Par exemple, le bien-être économique de plus de 1600 collectivités canadiennes dépend à plus de 30 p. 100 d'un ou de plusieurs de ces secteurs c'est-à-dire que 30 p. 100 ou plus des revenus d'emploi proviennent de ces secteurs; Ressources naturelles Canada, 2006. Parmi ces 1 600 collectivit és, 808 dépendent de l'agriculture, 651 du secteur forestier et environ 200 du secteur des pêches. Il convient de noter que ces estimations ne rendent pas compte des petites collectivit és tributaires des ressources naturelles population de moins de 250 personnes. De plus, les ressources naturelles font partie intégrante des modes de vie des collectivités autochtones du Canada. L'économie de subsistance peut y constituer de 25 p. 100 à 50 p. 100 de l'économie globale, et sa valeur pourrait se chiffrer à environ 15 000 $ par ménage dans l'Arctique et à la moitié de ce montant dans la région sub-arctique Berkes et Fast, 1996; Centre for Indigenous Environmental Resources, 2006. Toutefois, la comptabilit é économique traditionnelle reflète mal ces valeurs. Plusieurs facteurs augmentent la vulnérabilité des collectivités tributaires des ressources au changement climatique. Il s'agit de la forte sensibilité au climat de nombreuses ressources naturelles l'agriculture, la forêt et les pêches, ainsi que de nombre d'autres facteurs liés à une faible capacité d'adaptation, notamment une diversification économique limitée, la pénurie de ressources économiques qui peuvent être consacrées à l'adaptation, le vieillissement de la population et un accès généralement plus restreint aux services p. ex., un isolement plus marqué. Dans l'ensemble, les répercussions économiques à l'échelle des collectivités peuvent être importantes. Les analyses globales ont tendance à occulter les effets cruciaux à l'échelle locale et les difficultés imposées. On ne dispose que de données limitées sur la sensibilité ou la vulnérabilité du secteur des services, qui domine maintenant l'économie du Canada. Toutefois, à court terme, il est probable qu'il soit moins sensible à un changement climatique lent ou modéré que celui des ressources renouvelables. Néanmoins, tous les secteurs risquent d'atteindre des seuils critiques au fur et à mesure de l'évolution du climat, ce qui déclencherait d'éventuelles rétroactions à long terme Schneider, 2004 et des catastrophes qui s'avéreraient très coûteuses Stern, 2006. POPULATION ET PROFIL DÉMOGRAPHIQUE État actuel Le Canada compte 32,6 millions d'habitants, pour une densité de population de 3,5 personnes/km2 parmi les plus basses de la planète; Statistique Canada, 2007d. Ces chiffres ne sont toutefois pas représentatifs des régions de résidence de la plupart des Canadiens, car plus de la moitié de la population habite dans le corridor densément peuplé allant de Québec à Windsor. Tendances et projectionsNote de bas de page 1 La population du Canada est passée de 24,3 millions d'habitants en 1981 à 32,6 millions en 2006 Statistique Canada, 2006, 2007e. La croissance démographique a été caractérisée par deux grandes tendances l'urbanisation et le vieillissement de la population, qui devraient toutes deux se poursuivre. En 2001, près de 80 p. 100 de la population canadienne habitait dans des villes, et le nombre de citadins a crû d'environ 50 p. 100 depuis 1971. L'accroissement de la population urbaine est attribuable, d'une part, au choix fait par les nouveaux immigrants de s'établir dans une ville et, d'autre part, à la migration de résidents des régions rurales vers la ville afin de tirer profit des occasions d'emploi. De plus, il existe un lien non seulement entre ces considérations démographiques et la croissance des secteurs secondaire et tertiaire, mais aussi avec le d éveloppement urbain comme tel. En 2001, c'est toujours en Ontario et au Québec que l'on trouvait la plus grande concentration de zones urbaines au Canada, mais l'Alberta et la Colombie-Britannique connaissent aussi actuellement une expansion fulgurante. Il est couramment admis que les personnes âgées sont les plus vulnérables au changement climatique, en particulier sur le plan de la santé. La proportion de personnes âgées 65 ans et plus au Canada a crû de 3 p. 100 entre 1981 et 2005 passant de 10 à 13 p. 100, et tous les scénarios prévoient que cette augmentation se poursuivra jusqu'en 2056 Statistique Canada, 2005. Dans les scénarios de croissance modérée, la proportion de personnes âgées devrait presque doubler d'ici 25 ans et, en 2056, la moitié de la population canadienne devrait avoir plus de 47 ans. La proportion de personnes plus âgées 80 ans et plus connaîtrait aussi une croissance marquée. Le scénario de croissance modérée prévoit, par exemple, qu'environ un Canadien sur dix aura plus de 80 ans en 2056, comparativement à environ un sur trente en 2005. D'autres segments de la population sont jugés plus vulnérables au changement climatique, dont les enfants, les Autochtones, les personnes souffrant d éjà de problèmes de santé et les démunis Santé Canada, 2005. La plupart des scénarios analysés par Statistique Canada prévoient que la population du Canada continuera de s'accroître jusqu'en 2056 voir la figure 6 et le tableau 8. Dans le scénario de croissance modérée, la taille de la population canadienne augmenterait de 30 p. 100 d'ici 2056 et, dans le scénario de forte croissance, de 53 p. 100 pendant la même période. Dans le scénario de croissance faible, pour sa part, on projette une hausse de la population jusqu'en 2039, puis une baisse progressive jusqu'en 2056. Tous les scenarios analysés indiquent une croissance démographique naturelle négative à moyen ou à long terme et un seul facteur de croissance de la population canadienne l'immigration. FIGURE 6 Population constatée 1981 à 2005 et projetée 2006 à 2056 du Canada, selon trois scénarios Statistique Canada, 2005. image agrandie TABLEAU 8 Projections de la population du Canada selon des scénarios de croissance faible, modérée et élevée jusqu'en 2031 et 2056 établies d'après Statistique Canada, 2005. Scénario 2031 2056 Croissance lente 36,3 millions 35,9 millions Croissance moyenne 39 millions 42,5 millions Croissance rapide 41,8 millions 49,7 millions Population actuelle 2006 32,6 millions La Colombie-Britannique est la province qui connaîtrait le plus haut taux d'accroissement annuel moyen de la population, suivie de l'Ontario et de l'Alberta voir le tableau 9. On prévoit que certaines provinces, soit la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, verront leur population baisser l égèrement, tandis que les provinces plus peuplées de l'Ontario, de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et du Québec afficheront de fortes croissances démographiques, principalement dans les grands centres urbains. Les chapitres à caractère régional du rapport traitent plus en détail des tendances provinciales et territoriales. Les résultats des projections sont entachés de plus d'incertitude aux échelles provinciale et territoriale qu'à l'échelle nationale en raison du phénomène de la migration interprovinciale, laquelle s'est avérée très fluctuante par le passé. TABLEAU 9 Projections de la croissance provinciale pour 2031 selon un scénario de croissance modérée et de tendances migratoires modérées établies d’après Statistique Canada, 2005. Province Population en milliers Moyenne du taux de croissance annuel taux par millier 2005 2031 Colombie-Britannique 4 254,5 5 502,9 9,9 Alberta 3 256,8 4 144,9 9,3 Saskatchewan 994,1 975,8 -0,7 Manitoba 1 177,6 1 355,7 5,4 Ontario 12 541,4 16 130,4 9,7 Québec 7 598,1 8 396,4 3,8 Terre-Neuve-et-Labrador 516,0 505,6 -0,8 Île-du-Prince-Édouard 138,1 149,5 3,1 Nouvelle-Écosse 937,9 979,4 1,7 Nouveau-Brunswick 752,0 767,2 0,8 Yukon 31,0 34,0 3,6 Territoires du Nord-Ouest 43,0 54,4 9,1 Nunavut 30,0 33,3 4,0 TENDANCES ET PROJECTIONS DU CLIMAT Tendances constatées - températures et précipitations FIGURE 7 Anomalie de la température annuelle au niveau national et tendences à long-terme, 1948 à 2006 Environnement Canada, 2006. image agrandie Les effets du changement climatique de nature anthropique sur le Canada se dégagent clairement des tendances constatées et des températures Zhang et al., 2006, et ils agissent déjà sur les systèmes humain et naturel voir Gillett et al., 2004. Des observations sont recueillies dans le sud du Canada depuis plus d'une centaine d'années et dans d'autres parties du pays depuis le milieu du XXe siècle. Ces données, et les données satellitaires des quelque 25 dernières années environ, dressent un tableau détaillé de la façon dont le climat du Canada et ses variables biophysiques ont changé au cours des dernières décennies. La présente section fournit un aperçu des changements constatés; pour une information plus détaillée, le lecteur peut consulter les ouvrages de Barrow et al. 2004 et de Hengeveld et al. 2005. FIGURE 8 Répartition régionale des tendances linéaires des températures en °C constatées au Canada entre 1948 et 2003, par saison. Les symboles X » désignent des régions où les tendances sont statistiquement significatives. Source Hengeveld et al. 2005. image agrandie Au Canada, les températures se sont élevées en moyenne de plus de 1,3°C depuis 1948 voir la figure 7, soit à peu près le double de la moyenne mondiale. Au cours de cette période, la plus forte hausse des températures a été enregistrée au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Toutes les régions du pays ont connu un réchauffement ces dernières années 1966 à 2003; McBean et al., 2005, y compris l'est de l'Arctique, où la tendance au refroidissement s'est inversée et où l'on note depuis le début des années 1990 une tendance au réchauffement Huntington et al., 2005a; Nickels et al., 2006. Sur une base saisonnière voir la figure 8, les hausses de température ont été plus grandes et plus variables dans l'espace pendant l'hiver et le printemps. Le nord-ouest du Canada a connu une hausse de plus de 3 °C des températures hivernales entre 1948 et 2003. Pendant la même période, des tendances au refroidissement en hiver et au printemps jusqu'à -2,5°C ont été constatées dans des régions de l'est de l'Arctique. Pendant l'été, le réchauffement a été à la fois moins élevé et plus uniforme dans'espace, contrairement au réchauffement de l'automne, qui s'est principalement manifesté dans des régions de l'Arctique et en Colombie-Britannique voir la figure 8. FIGURE 9 Tendances des anomalies annuelles des precipitations moyennes au Canada, par rapport aux normales de 1951 à 1980, et à moyenne continue pondérée. Source Environnement agrandie En ce qui concerne les précipitations, les tendances nationales voir la figure 9 sont plus difficiles à évaluer, principalement à cause de leur nature discontinue et de leurs divers états pluie, neige et pluie verglaçante. Néanmoins, le Canada a connu en moyenne du temps plus humide au cours des 50 dernières années, enregistrant une augmentation d'environ 12 p. 100 des précipitations à travers tout le pays Environnement Canada, 2003. Les changements du régime de précipitations ont également varié d'une région et d'une saison à l'autre voir les figures 10 et 11 depuis 1950. En moyenne sur l'année, c'est dans l'Extrême-Arctique que l'on a enregistré le pourcentage d'augmentation des précipitations le plus important, tandis que, dans les régions du sud du Canada en particulier dans les Prairies, on a constaté peu de changement, voire une baisse voir la figure 10. Dans la majeure partie du Nunavut, par exemple, les précipitations annuelles ont crû de 25 p. 100 à 45 p. 100 et, dans le sud du Canada, la hausse moyenne a été de 5 p. 100 à 35 p. 100 Environnement Canada, 2003. FIGURE 10 Répartition régionale des tendances linéaires des précipitations annuelles en % de changement constatées au Canada entre 1948 et 2003. Les symboles X » désignent les régions où les tendances sont statistiquement significatives. Source Zhang et al. 2000, dernière modification faite en 2005. image agrandie Depuis 1950, les tendances saisonnières révèlent que, dans la majeure partie de l'Arctique, pendant les quatre saisons, le temps a été plus humide. Les précipitations se sont également accrues de manière significative dans certaines régions du sud de la Colombie-Britannique et du sud-est du Canada au printemps et à l'automne. En revanche, dans le sud du Canada, à l'exception de la partie occidentale du sud de l'Ontario, où plus de neige d'effet de lac voir le chapitre 6 est tombée, les précipitations hivernales ont baissé de façon significative. FIGURE 11 Changements des régimes de précipitations depuis 1950, par saison. Les données, qui représentent le changement total au cours des 54 années entières de données, sont exprimées en mm. L'ordre de grandeur des changements est représenté par la taille du cercle, où la couleur verte indique une hausse et la couleur brune, une baisse. Les X » désignent les régions où les données ne sont pas statistiquement significatives. Source Environnement Canada. image agrandie De 1950 à 2003, on a également constaté au Canada des changements de la fréquence des épisodes de températures et de précipitations extrêmes, à savoir tiré de Vincent et Mekis, 2006 moins de nuits de temps froid extrême, moins de jours de temps froid extrême, moins de jours avec gel, plus de nuits de chaleur extrême, plus de jours de chaleur extrême, plus de jours avec précipitations, baisse de la hauteur moyenne des précipitations quotidiennes, baisse du nombre maximum de jours consécutifs de temps sec, baisse de l'accumulation totale annuelle de neige dans le sud du Canada, hausse de l'accumulation totale annuelle de neige dans le nord et le nord-est du Canada. Ces changements ont été accompagnés d'une diminution considérable du nombre de degrés-jours de chauffage. D'autres changements importants ont également été constatés à l'échelle régionale par rapport au nombre d'épisodes de précipitations intenses. En moyenne, la fraction des précipitations tombées sous la forme d'un épisode intense dans la fourchette supérieure des 10 p. 100 a diminué dans le sud du Canada et augmenté dans le nord du Canada, en particulier dans le nord-est. En outre, plus de précipitations tombent sous forme de pluie que de neige. TABLEAU 10 Répartition régionale des tendances linéaires des précipitations annuelles en % de changement constatées au Canada entre 1948 et 2003. Les symboles X » désignent les régions où les tendances sont statistiquement significatives. Source Zhang et al. 2000, dernière modification faite en 2005. Région Tendances de l'ÉT mm/an Changement de l'ÉT mm au cours de 40 ans Côte du pacifique 1,16 46,40 Sud de la Colombie-Britannique 1,24 49,68 Yukon 0,06 2,24 Prairies 0,03 1,12 Mackenzie 0,24 9,80 Forêt du nord-ouest 0,22 8,80 Nord-est 0,75 30,00 Grands lacs 0,69 27,56 Atlantique 1,04 41,48 Toundra 0,16 6,48 Autres changements constatés Les changements survenus dans les températures et les précipitations depuis 50 à 100 ans ont eu des effets sur d'autres variables, dont la glace de mer, la couverture de neige, le pergélisol, l'évaporation et le niveau marin. Dans les chapitres à caractère régional du rapport, on examine en détail ces changements ainsi que leurs implications sur l'environnement, l'économie et la société. La présente section ne fait que souligner les principales observations. FIGURE 12 Tendances de l'extension minimale septembre de la glace de mer dans l'Arctique de 1978 à 2005, selon les données satellitaires de la NASA. La ligne droite de couleur bleue indique la tendance de 1979 à 2005, qui montre actuellement une baisse de plus de 8 p. 100. Source National Snow and Ice Data Center 2005. image agrandie La cryosphère a réagi au réchauffement constaté. À titre d'exemple, vers la fin de l'été, l'étendue de la glace de mer dans l'Arctique a diminué de 8 p. 100 par décennie depuis 1950 voir la figure 12. Au cours de la même période, la durée de la couverture de neige a baissé de 20 jours en moyenne dans l'Arctique voir la figure 13. Toutefois, l'accumulation totale de neige par année a été plus importante dans certaines régions de l'Arctique Taylor et al., 2006, parce que des températures plus élevées font augmenter l'humidité et, donc, les précipitations. Pendant les années 1990, l'épaisseur de la couche active s'est accrue de façon générale dans les régions de pergélisol du Canada p. ex., Brown et al., 2000; Nixon et al., 2003; Smith et al., 2005. La température du pergélisol peu profond a monté de 0,3 °C à 0,5 °C par décennie dans les 20 à 30 dernières années du XXe siècle dans l'Extrême-Arctique canadien Taylor et al., 2006, tandis que, dans l'ouest de l'Arctique, les températures ont connu une variation nulle à proche de 1 °C par décennie Smith et al., 2005. FIGURE 13 Tendances de la durée de la couverture de glace dans l'Arctique canadien, mesurées en termes de jours, par rapport à 1990. Source Ross Brown, Environnement Canada, communication personnelle, 2007. image agrandie La diminution récente du volume d'eau de fonte des glaciers dans l'ouest du Canada Demuth et al., 2002 ainsi que les changements du régime des précipitations et la hausse de l'évaporation dans d'autres régions liée à l'élévation des températures ont eu des effets sur les ressources hydriques dans la majeure partie du Canada Shabbar et Skinner, 2004. Les taux d'évapotranspiration réelle ÉTR sont en moyenne plus élevés dans l'ensemble des régions du pays depuis 40 ans voir la tableau 10, quoique la tendance soit faible ou non uniforme dans certaines r égions Fernandes et al., 2007 en raison du peu d'eau qui puisse s'évaporer. À titre d'exemple, les taux d'évapotranspiration ont légèrement baissé dans les régions sèches des Prairies, où l'eau évaporable se fait déjà rare pendant une bonne partie de l'année Huntington, 2006; Fernandes et al., 2007. Bon nombre de régions du pays pourraient connaître une augmentation des précipitations voir la figure 14, mais elle ne sera pas suffisante pour contrebalancer la hausse de l'ÉTR due au réchauffement. Dans la région des Grands Lacs, par exemple, une hausse de 1 °C de la température annuelle moyenne serait accompagnée d'une augmentation de 7 p. 100 à 8 p. 100 de l'évaporation réelle voir Fernandes et al., 2007, ce qui réduirait la disponibilité de l'eau. Les niveaux d'eau dans les lacs de tout le Canada ont considérablement varié avec le temps et les récentes tendances à la baisse des niveaux dans la partie supérieure des Grands Lacs en raison de l'élévation des températures sont très impressionnantes Mortsch et al., 2006. On prévoit que les niveaux d'eau dans les Grands Lacs continueront à baisser dans l'avenir voir la figure 15; voir également le chapitre 6; Moulton et Cuthbert, 2000; Mortsch et al., 2006. FIGURE 14 Changement saisonnier des précipitations d'ici les années 2050 par rapport à la période de 1961 à 1990, fondé sur la médiane de sept modèles de circulation générale et utilisant les scenarios d'émissions du Special Report on Emissions Scenarios SRES. image agrandie Au cours du siècle dernier, le niveau mondial des océans s'est élevé d'environ 0,17 m plage de 0,12 m à 0,22 m; Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, 2007a. L'ampleur de l'élévation du niveau marin relatif le long des côtes canadiennes variera selon que la côte connaîtra un relèvement glacio-isostatique ou une subsidence de la croûte terrestre après la déglaciation survenue il y a des milliers d'années. Dans certaines parties du Canada, comme autour de la baie d'Hudson par exemple, les terres ont continué d'émerger malgré l'élévation mondiale du niveau des mers. Cependant, dans d'autres régions, dont la plus grande partie du littoral atlantique, la subsidence des terres est deux fois plus importante que l'élévation du niveau de la mer à certains endroits McCulloch et al., 2002. Ainsi, à Charlottetown, le niveau relatif de la mer s'est élevé de 0,32 m au cours du XXe siècle Forbes et al., 2004. Sur la côte ouest, la hausse relative du niveau marin a été plus faible, soit de 4 cm à Vancouver, 8 cm à Victoria, 12 cm à Prince Rupert et le niveau a baissé de 13 cm à Tofino pendant la même période de temps British Columbia Ministry of Water, Land and Air Protection, 2002. Dans le nord, la c ôte du Yukon et celle des Territoires du Nord-Ouest qui lui est adjacente s'affaissant, l'élévation relative du niveau de la mer y est donc plus marquée que le long d'une bonne partie de la côte de l'Arctique. Projections - températures et précipitationsNote de bas de page 2 Selon les projections, l'ensemble du Canada, sauf peut-être la région extracôtière de l'Atlantique, devrait se réchauffer au cours des 80 prochaines années. Les changements du climat, pour la plupart, seront une poursuite des régimes et, fréquemment, une accélération des tendances mentionnées ci-dessus. L'ampleur du réchauffement ne sera donc pas uniforme à l'échelle du pays voir la figure 16. Au cours du présent siècle, c'est dans l'Extrême-Arctique que les hausses de températures seront les plus importantes et, dans les régions du centre du pays, elles seront plus marquées que sur les côtes est et ouest voir la figure 16. La figure 17 illustre également les différences régionales dans les projections des températures ainsi que le changement historique et projeté des températures pour six villes du Canada. FIGURE 15 Changements prévus des niveaux d'eau dans les Grands Lacs Mortsch et al., 2006. image agrandie Sur une base saisonnière, le réchauffement devrait être plus marqué pendant l'hiver voir la figure 16 en partie à cause de la rétroaction d'une réduction de la couverture de neige et de glace sur l'albédo de la surface des terres. D'ici les années 2050, on s'attend à ce que le réchauffement en hiver soit plus prononcé dans les régions de la baie d'Hudson et de l'Extrême-Arctique, et moins marqué dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique et dans le sud de la région de l'Atlantique. Une baisse de l'amplitude thermique de jour en hiver dans tout le pays indique que le réchauffement sera sans doute plus important la nuit que le jour Barrow et al., 2004. Cette tendance n'a pas été relevée pour les autres saisons. De plus, selon les projections des modèles, le réchauffement sera plus faible pendant l'été et l'automne, et l'élévation de la température au cours de l'été sera plus uniforme à l'échelle du pays, ce qui est conforme aux tendances constatées dont il était question précédemment. La fréquence des températures extrêmement élevées dépassant 30 °C pendant l'été devrait s'accroître dans toutes les régions du Canada voir la figure 18; Kharin et al., 2007. On prévoit également que les vagues de chaleur seront plus intenses et plus fréquentes. Plusieurs chapitres à caractère régional p. ex, les chapitres 5, 6 et 7 abordent la question des impacts sur la santé des épisodes de chaleur accablante ainsi que de l'adoption de mesures d'adaptation efficaces pour y faire face. Les modèles projettent en même temps une baisse importante des jours de froid extrême Kharin et al., 2007, ce qui entraînera une diminution globale de l'indice de rigueur du climat Barrow et al., 2004. FIGURE 16 Variation saisonnière de la température au Canada d'ici 2050 par rapport à la période de 1961 à 1990 fondée sur la médiane de sept modèles de circulation générale et utilisant les scenarios d'émissions du Special Report on Emissions Scenarios SRES. image agrandie Il est plus difficile d'établir des projections de précipitations dans l'avenir, les changements à cet égard étant moins statistiquement significatifs que pour les températures Barrow et al., 2004. C'est pourquoi les résultats des modèles présentent une plage plus grande pour les projections des précipitations voir la figure 19. Les précipitations totales annuelles devraient augmenter dans toutes les régions du pays au cours du présent siècle. Un gradient sud-nord est évident d'ici les années 2080, avec une augmentation des précipitations allant de 0 à 10 p. 100 dans l'extrême sud et jusqu'à 40 à 50 p. 100 dans l'Extrême-Arctique. Cependant, du fait de l'évaporation accrue induite par des températures plus élevées, de nombreuses régions connaîtront un déficit d'humidité en dépit de l'accroissement des précipitations. Les changements saisonniers des précipitations auront généralement des répercussions plus grandes, à l'échelle régionale, que les totaux annuels. Dans la majeure partie du sud du Canada, les augmentations projet ées sont faibles 0 à 10 p. 100 d'ici les années 2050 pendant l'été et l'automne. Dans certaines régions, surtout dans le centre-sud des Prairies et dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, on pr évoit même que les précipitations diminueront pendant l'été voir la figure 14. Il y aura donc moins d'eau disponible pendant la saison de croissance dans de grandes régions agricoles. Parmi les autres changements importants relatifs aux précipitations figurent l'augmentation de la proportion de précipitations tombant sous forme de pluie plutôt que de neige, et une augmentation des épisodes de précipitations quotidiennes extrêmes voir la figure 20; Kharin et Zwiers, 2000. FIGURE 17 Tendances historiques losange bleu et moyennes annuelles élevées triangle jaune, moyennes losange vert et faibles carré rose des températures pour les années 2020, 2050 et 2080, pour six villes canadiennes a Yarmouth, en Nouvelle-Écosse; b Drummondville, au Québec; c Ottawa, en Ontario; d Regina, en Saskatchewan; e Victoria, en Colombie-Britannique; et f Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il est à remarquer que les données historiques présentées ici sont limitées en raison du peu de données disponibles, et les variations projetées proviennent d'un éventail de modèles de circulation générale utilisant les scénarios d'émissions du Special Report on Emissions Scenarios SRES. image agrandie FIGURE 18 Nombre de jours avec des températures supérieures à 30 °C, pendant les périodes d'observation 1961 à 1990 et les périodes futures 2020 à 2040; 2041 à 2069; et 2080 à 2100; Hengeveld et al. 2005. image agrandie FIGURE 19 Tendances historiques losange bleu et totaux annuels élevées triangle jaune, moyennes losange vert et faibles carré rose des précipitations pour les années 2020, 2050 et 2080, pour six villes canadiennes a Yarmouth, en Nouvelle-Écosse; b Drummondville, au Québec; c Ottawa, en Ontario; d Regina, en Saskatchewan; e Victoria, en Colombie-Britannique; et f Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il est à remarquer que les données historiques présentées ici sont limitées en raison du peu de données disponibles et les variations projetées proviennent d'un éventail de modèles de circulation générale utilisant les scénarios d'émissions du Special Report on Emissions Scenarios SRES. image agrandie Autres changements projetés L'élévation du niveau de la mer se poursuivra au cours du présent siècle, avec des projections mondiales de 0,18 m à 0,59 m d'ici 2100 Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, 2007a. Les changements du niveau marin relatif au Canada demeureront semblables aux régimes constatés pendant le XXe siècle. Ainsi, dans les régions qui connaissent un relèvement de la croûte terrestre p. ex., la baie d'Hudson, des portions de la côte de la Colombie-Britannique et la côte du Labrador, les impacts de l'élévation seront généralement moins marqués que dans les régions qui sont présentement sujettes à la subsidence p. ex., la côte de la mer de Beaufort, la majeure partie de la côte Atlantique et le delta du Fraser. Les effets de l'élévation du niveau marin sur les collectivités et les activités côtières, comme le transport de marchandises et le tourisme, sont présentés plus en détail dans les chapitres 3, 4, 5 et 8. L'élévation du niveau de la mer s'accompagne d'une augmentation du risque d'inondations causées par des ondes de tempête. Ce type d'inondation sera donc plus fréquent dans l'avenir, en particulier dans les régions déjà plus touchées. À Charlottetown, par exemple, les inondations causées par des ondes de tempête, qui sont survenues à six reprises entre 1911 et 1998, risquent de se produire tous les ans d'ici 2100 si aucune mesure d'adaptation significative n'est adoptée pour protéger la ville McCulloch et al., 2002. FIGURE 20 Changements projetés des épisodes de precipitations extrêmes sur 24 heures, en Amérique du Nord, entre les latitudes 25° Nord et 65° Nord d'après Kharin et Zwiers, 2000. Source Environnement Canada. image agrandie On ne peut établir de relation simple et directe entre la glace de mer et la température du fait que des interactions complexes, associées à des changements des régimes de circulation atmosphérique et océanique p. ex., les oscillations arctique et nord-atlantique, ont une incidence consid érable sur les régimes de la glace de mer Barrow et al., 2004. La réduction de l'étendue de la glace de mer continuera donc de varier aux échelles locale et régionale, comme elle l'a fait au cours du dernier siècle Barrow et al., 2004. On prévoit, toutefois, que l'étendue des glaces dans l'Arctique diminuera pendant le XXIe siècle et que la perte de glace sera plus grande en été qu'en hiver Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, 2007a; Anisimov et al., 2007. Bien que les estimations de la réduction varient d'un modèle de climat à l'autre voir le chapitre 3, plusieurs scénarios indiquent que de grandes portions de l'océan Arctique seront de façon saisonnière libres de glace d'ici la fin du XXIe siècle Solomon et al., 2007. L'élévation du niveau de la mer, les tempêtes ainsi que la diminution de l'étendue des glaces de mer contribuent à faire croître l'érosion côtière voir les chapitres 3 et 4; Manson et al., 2005. Dans les régions nordiques, la fonte du pergélisol va rendre les côtes plus vulnérables à l'érosion. CONCLUSIONS Le climat du Canada est en train de changer et les projections indiquent que cet état de choses va se poursuivre. Outre les changements progressifs des températures et des précipitations, on a constaté et projeté des changements des températures et des précipitations extrêmes, de l'élévation du niveau de la mer, des ondes de tempête, de l'étendue de la glace de mer et de nombreux autres paramètres de nature climatique ou liés au climat. Ces changements continueront de se produire dans un contexte socio-économique lui-même en évolution et susceptible d'avoir une incidence considérable sur les impacts nets. Les différences régionales du climat projeté, de la sensibilité et des facteurs régissant la capacité d'adaptation p. ex., l'accès à des ressources économiques, le profil démographique font que la variabilité varie de façon considérable à la grandeur du pays, à la fois à l'intérieur d'une région et d'une région à l'autre. Les chapitres à caractère régional du présent rapport mettent ces différences en évidence.
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